Du haut de son promontoire rocheux, l’ancienne forteresse des comtes de Foix fait face aux Pyrénées et au défilé tourmenté de l’Ariège qui en descend.
Un cadre sublime qui, à lui seul, mérite la visite. Blottie à ses pieds, la ville a gardé son cachet médiéval, ses maisons à pans de bois et aux longs toits, ses passages couverts son lacis de petites ruelles. Un décor idéal pour les grandes fêtes médiévales et le magnifique spectacle historique organisés chaque été. Le château, construit dès le début du Xème siècle, a conservé ses trois tours aux salles voûtées des XIV et XVème siècle, inchangées depuis l’époque du plus célèbre de ses propriétaires : Gaston III de Foix, dit Fébus, qui y vécut au XIVème siècle. Sa structure, très impressionnante et désormais meublée comme à l’époque, immerge totalement le visiteur dans la vie quotidienne de ce personnage légendaire, auteur du Livre de la Chasse. Cet ouvrage célèbre est présenté dans la nouvelle aile créée en 2019, aménagée dans l’ancien palais des Gouverneurs édifié en contrebas de la forteresse.
Au pied des tours, les terrasses proposent, tous les jours, des démonstrations de machines médiévales grandioses ainsi que des ateliers participatifs sur la vie quotidienne au Moyen-Age.
L’histoire du plus célèbre des châteaux cathares est étroitement liée à la terrible croisade contre les Albigeois menée, entre autre, par Simon de Montfort pendant la première moitié du XIIIème siècle. Edifié, à plus de 1200 m d’altitude, au sommet du pog de Montségur (le pic du Mont Sûr), le château a été dès le début de la persécution royale et papale contre la religion cathare un lieu de refuge et de résistance. Assiégé et pilonné de mai 1243 à fin février 1244, le castrum se rend au début du mois de mars 1244. Pris au piège, des centaines de cathares, placés sous l’autorité du seigneur Raymond de Péreille et de l’évêque cathare Bertrand d’en Marty, refusent d’abjurer leur foi. Ils seront brûlés au pied du pog. Une stèle commémore ce martyr sur le chemin menant au château. Du sommet de la forteresse, la vue plonge sur le village de Montségur où un musée conserve les découvertes des fouilles. Monnaies, poteries et pointes de flèches du début du XIIIème côtoient les énormes boulets en pierre de taille tirés par les agresseurs sur les défenses du castrum. Sa visite est une bonne introduction à l’histoire du catharisme.
Entièrement détruite par une inondation en 1289, Mirepoix a été reconstruite sur la rive gauche de l’Hers selon un plan en damier, typique des bastides du sud de la France. Sa grande place centrale est réputée pour la beauté de ses couverts, des galeries commerçantes abritant du soleil et des intempéries. Soutenus par d’imposants piliers en bois, les couverts supportent de belles maisons à pans de bois. La plus célèbre d’entre elles est la maison dite des Consuls. Les bouts de ses solives sont sculptés de têtes animales et humaines.
Tous les lundis matins, l’un des plus beaux marchés de la région rassemble de nombreux producteurs. A l’Ouest de la place, la porte d’Aval est le dernier vestige des fortifications du XIVème siècle qui protégeaient la cité. A quelques rues de la place principale, l’ancienne cathédrale Saint-Maurice dresse sa très haute flèche à plus de 60 mètres de hauteur. Non moins saisissante, sa nef unique est la plus large des églises de style gothique méridional.
Saint-Lizier, ses deux cathédrales et son palais épiscopal, est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité au titre du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ancienne cité gallo-romaine puis siège d’un évêché, l’ancienne capitale du Couserans a conservé de nombreux témoignages de son riche passé. Dominant la ville, le majestueux palais des Evêques édifié dès le XIIème siècle accueille aujourd’hui les collections du musée départemental de l’Ariège présentant 2000 ans d’histoire locale de l’Antiquité à nos jours. Attenante au palais, la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède a conservé un ensemble de peintures monumentales de la Renaissance unique en Ariège. Une autre cathédrale, dédiée à Saint-Lizier, a été édifiée à la même époque au cœur de la ville. Elle a conservé son cloître roman d’origine, le seul existant dans le département, ainsi qu’un magnifique trésor où se distingue le buste reliquaire de Saint-Lizier, une œuvre en argent doré ciselé du XVIème siècle. Au sud de l’église, l’ancien hôtel Dieu a conservé une très belle pharmacie du XVIIIème siècle.